Patrice Faubert

Stratification sociale genrée

Il ne faut
Point en douter
Le commerce est bien genré
Un peu comme pour les jouets
N'importe quel magasin en confirme le fait
Le bleu c'est pour les garçons
Le rose c'est pour les filles
Il n'y a que la séparation qui brille
Dans le commerce, tout est du même ton
Le prix aussi est sexualisé
Le prix aussi est genré
Plus cher pour les filles
Moins cher pour les garçons
Une réalité que le passé étrille
L'Histoire culturelle ramenant à la raison
Car il fut un temps
Certes, il y a bien longtemps
Où le rose
Cela était pour les garçons
Où le bleu
Cela était pour les filles
Par exemple à l'époque des rois
Toujours la coutume et sa loi
Le commerce est genré
La marchandise est sexualisée !
Donc
Toute une mythologie commercialisée
Comme quoi, homme et femme, aucune égalité
Sept pour cent de plus à payer
Pour les produits pour femmes
Que pour les produits hommes, c'est infâme
Dans la société aliénée
Tout est discriminé
Tout est genré
Tout est inégalité
En plus, à ne pas oublier
Un achat sur deux est compulsif
Et donc totalement fictif
L'industrialisation de la séparation
N'est pas la séparation de l'industrialisation
Pas étonnant
Si même l'infidélité est devenue un marché
Il faut d'ailleurs payer pour espérer
Plus que pour une relation, pouvoir trouver
Avec 90 pour cent d'hommes
C'est la dictature culturelle des hormones
10 pour cent de femmes
Pour la bourse, un vrai drame
Le marché de la rencontre
La rencontre du marché !
De l'escroquerie, de la misère
Le désespoir ne fait aucune manière
De toutes choses
Le commerce en fait des roses
Comme une spécialisation de l'inhumanité
De l'inhumanité en spécialisation
Mais, cela dit
Le dire est comme un défi
De la misère affective et sexuelle
Du milieu militant c'est aussi le sel
Là aussi
90 pour cent d'hommes
10 pour cent de femmes
Certes, à la louche, surtout dans les milieux libertaires
J'espère pour eux, que j'exagère
Tout cela
De ma part, sans aucun jugement, aucun pouah
Comme tout ce qui touche au sexe
Que personne ne se vexe
En production de la misère sexuelle
Et donc forcément de la propriété sexuelle
Car de plus, tout est foncièrement culturel
Et il est permis
Comme une loi de guerre, ainsi
Une sorte d'injonction subliminale
Le corps des femmes comme une marchandise, c'est fatal !
Les militaires américains en France
Violant des femmes en toute convenance
Car toute armée d'occupation
Sait s'inventer de bonnes raisons
Et toujours des femmes trouées
Qui d'horribles forfaits doivent avorter
Les allemands en Russie
Les alliés en Allemagne, comme des nazis
Et une liste malheureusement infinie
Des militaires blancs accusant des militaires noirs
Et toutes les maladies vénériennes
Qui pullulaient au sein de l'armée américaine
Prostitution interdite en Amérique
Permise en France, comme salubrité publique
En novembre 1944, la misère sexuelle avait la tactique
Le racisme partout se fait voir
Souvent la population est complice
De la xénophobie ambiante, cette chaude-pisse
Ou alors
Quand la femme est toujours en tort
De coucher avec l'ennemi, la tondre, on se fait fort
20.000 femmes tondues en France
Bourgeoise ou populaire, toute guerre est une démence
Mais des prisonniers français
Avec des allemandes, pour les mêmes faits
Ne subissent aucune remontrance
Toujours une inégalité d'avance
Et les femmes d'aujourd'hui, fausse pertinence
Vachardes et revanchardes qui veulent vengeance
Mais c'est là la seule morale
De toute l'organisation du capital
Viols, pillages, pendaisons
D'innombrables exactions, de toutes façons !
Comme ce qui se passe à Calais
Sous nos yeux, de terribles méfaits
Une Europe si peu accueillante
Pour les hommes et femmes, réfugiés de dictatures évidentes
Et trois coups de matraque sur la tête
Des camps détruits, le fascisme en fête
Mais l'on peut toujours vous imposer
Quelques cages hideuses pour déprimer
Bidonvilles peu améliorés, en format règlementaire
De quoi donner l'idée de se fiche en l'air !
Un fascisme vous chasse
Un autre vous fait vivre dans la crasse
Et c'est une bête immonde qui monte
Dans tous les pays, rien ne la démonte
Il faudrait envoyer tout cela
Par quarante cinq mètres de haut
Comme pour feu ( 1903 - 1973 ) le franquiste Carrero Blanco
Et donc à défaut de feu Francisco Franco
Qui au nazisme sont des jumeaux
9 juin 1944, massacre de Tulle
De cela l'Histoire regorge de bulles !
Ainsi
Une politique de terre brûlée
99 pendus à Tulle pour se venger
7 juin 1944, 40 soldats tués
Mais hélas, Das Reich vint à passer
Un peu
Comme le parti national socialiste français
Qui ose se dire socialiste, pas à cela près
Détruisant tous les acquis sociaux
Du patronat, de toutes façons, c'est le gigolo
Prenant acte, rivalisant avec d'autres partis
Au concours du plus nazi
De nos jours, Henri Lafont et hommes de la Gestapo française
Pourraient parader partout à l'aise
Le retour des gendarmes de Vichy
Pour l'ordre fasciste, ils ont des sympathies
Et puis, la recherche sous contrôle militaire
Le fascisme libéral n'a plus à s'en faire
Pendant ce temps, dans bien des cités
Et pas seulement à Montpellier
Pour beaucoup des logements, de l'insalubrité
Pour souvent six cent euros de loyer, qu'il faut payer
Se battre non pour l'obtention de nouveaux droits
Mais uniquement pour préserver d'anciens droits !
 
 Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Patrice Faubert.
Publié sur e-Stories.org sur 16.03.2016.

 
 

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