Patrice Faubert

Distorsion spatio-temporelle

La réalité du cinéma
N'est jamais le cinéma de la réalité
Le cinéma de la subversion
N'est jamais la subversion du cinéma
Comme Luis Bunuel, ancien surréaliste
Qui est un résigné stupide, selon les situationnistes
Car la réalité
N'est jamais filmable
La réalité est inflammable
Aussi le cinéma l'interdit
Aussi le cinéma en fait fi
Politique, érotique, drame, comédie
Tout y est subtilement usiné
Et l'en-dehors est de la pornographie
Un simple souvenir, pour le prouver
Sous un drapeau noir
Pour la vérité sans éteignoir
Dans une chambre pleine de bougies
Une femme sur un lit
Elle porte une ancienne guêpière
Avec sur ses jambes, des bas noirs, l'allure fière
Les pointes de ses seins
Accentuées au rouge à lèvres
Pour donner à mon sexe, la faim
Pour que mon envie, jamais, ne soit mièvre
Son soutien-gorge est troué
En deux endroits étudiés
Sa culotte rose est transparente
Ouverte et d'humeur galante
Je suis assis sur une chaise
Scopophile, fort à l'aise
Les mains attachées, nu, le membre dressé
Galopin au regard coquin
Elle prend une bougie
Jouant avec, dans son vagin
Rendant ainsi fou, mon pauvre vit
A cet instant, cette femme partage ma vie
Distorsion spatio-temporelle, sans début et sans fin
Am stram gram
Elle me durcit, elle me jouit, ô ma corse, ô ma Jeanne
Je n'en puis plus
De ses jarretelles tendues
Miam-miam, miam-miam
Je veux aspirer tous ses jus
De son corps, jamais, je ne suis repu
Je veux maintenant l'empaler
De ma verge, par sa bouche, excitée
Et puis, tout, d'outre-moralité
Un simple souvenir, de grande banalité
Au cinéma serait censuré
Et si en plus
Il y a des dialogues subversifs
C'est de la décadence, vont dire les minus
Le cinéma n'aime pas le vindicatif
Seulement le spectaculaire industriel, le normatif
Tout doit être en conformité
Avec des codes à la labellisation certifiée
Pas un cheveu ne doit dépasser
Drame, comédie, érotisme, pornographie
Documentaire, fiction, fantastique, indéfini
Mais toujours
La réalité du cinéma
N'est jamais le cinéma de la réalité
Tout y est dissocié
Tout y est séparé
Le cinéma n'est pas la vie
Cela n'est que la vie du cinéma

Patrice Faubert ( 1979 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )

Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Patrice Faubert.
Publié sur e-Stories.org sur 07.10.2016.

 
 

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