Patrice Faubert

Paraphysique du crétinisme institutionnel

Choses vues
Choses entendues
Choses vécues
Comme prendre un billet de train
Quand en tout, le fascisme fait le plein
Maintenant il faut s'y habituer
Son nom, son prénom, il faut les donner
Surtout si la vendeuse est une fasciste
Qui à son parti nationaliste donne des listes
Et si vous lui dîtes ses quatre vérités
De faire vos réductions, retirer
Elle peut même vous menacer
Par une fenêtre, une fois son store baissé
Ne nous trouvant pas déjà suffisamment fichés
Aucune discussion possible avec la débilité
Et comme avant la querelle
Le nom et prénom furent déjà donnés
Il y a lieu effectivement de s'en inquiéter
Quand le contrôle social s'en mêle
Bientôt, déjà
Quand tout est devenu un tracas
Quand tout est devenu du goujat
Il faudra montrer sa carte d'identité
Même au restaurant, pour pouvoir manger
Tout un totalitarisme moderne
Et le totalitarisme classique, en berne !
Les terminologies évoluent
Mais toujours le capitalisme tue
Une sorte de tueur en série
Qui sévit dans tous les pays
Avec même des admiratrices, comme pour Guy Georges
Pour un peu, elles mettraient à nues, leurs gorges
C'est aussi les compagnies minières
Catholiques, paternalistes
Tout un personnel propriété de la mine esclavagiste
Avec toute une organisation militaire
Et pour satisfaire à l'embauche
Du mariage à l'église, communier à l'église, aucune débauche
Avec les morts au champ d'honneur du travail
Quand les mots ne sont pas un détail
De l'ouvrier qui était un Peugeot
De l'ouvrier qui était un Michelin
Du mineur qui était sa mine
De l'ouvrier qui était son usine
Comme une propriété de leur patron
Comme jadis, l'esclave de sa plantation
Chaque corporation avait sa bataille du charbon
Avec son école
Avec son église
Mais la mine avait aussi ses grèves
Qui n'étaient pas toujours brèves
1948
L'armée française intervint
Pour tuer, emprisonner, 13000 condamnés, c'est pas rien
Et cela n'est pourtant pas si loin !
Et à tout bien considérer
Même si rien ne peut vraiment se comparer
Le capital est comme une mine
Mais personne ne s'y débine
Avec une climatologie chamboulée
Et des coups de grisou qui ne peuvent s'éviter
France, début 1963, un hiver oublié
Et cependant, trente mille morts de froid
Mais de nos jours, qui le croit ?
Une chimère comme la peste d'autrefois
1347 à 1353, une décimation
Pour le tiers de l'Europe, en population
Donc
La plupart des gens
Appartiennent à quelque chose, c'est navrant
D'une idéologie, d'une religion, d'une croyance, c'est surprenant
Et tout le monde appartient au pognon
Le pognon de la soumission
La soumission au pognon
Tous et toutes nous lui appartenons
Il devient la première motivation
C'est le dictateur de toute vie
Car tout, en vérité, lui est soumis
Avec toute une zone d'obscuration
Consciencieusement entretenue par la réaction
Et pas seulement par le bouc émissaire Fillon
Alors que notre galaxie voyage à 631 km/seconde
Nos mentalités devront aussi voyager pour la révolution !
Toute l'organisation de notre société
C'est finalement basée sur la compétitivité
Gigantesque additif alimentaire pour nous empoisonner
E171
Dioxyde de Titanium, du colorant à bonbon
Au tout dégueulassement bon
Et à tout cela nous nous conformons
Il y a déjà les moules
Pour que les mentalités s'y coulent
Comme pour la formation des couples
Même si plus que jadis, c'est plus souple
Le couple associatif
Ouvert sur l'extérieur, recherche d'égalité, négociation
Le couple compagnonnage
Son chez soi, sa propre cage
Le couple bastion
Homme actif, femme au foyer
Le couple cocon
Pour rester sous l'édredon
Sans crainte de l'isolation
Le couple parallèle
Fermeture sur soi
Deux dans l'entre-soi
Et de l'interaction à plusieurs ailes
Et peu importe les pourcentages
C'est finalement de toutes les vies, de tous les âges
Là aussi, le capital sait bien nous formater
Selon ses besoins, là aussi, le capital sait bien nous engrammer !
Il n'y a finalement
Que l'éloge de la fuite de Laborit, c'est plus prudent
Que l'éloge de la suite de Bruno Dubuc, c'est si évident
Car il y a partout des dominantes et des dominants
Des parents aux enfants, cela s'apprend
La tête en l'air
Un tour dans le système solaire
Encelade
Satellite de Saturne
Son eau liquide salée, ses panaches d'eau
Sous la croûte de glace, cela doit être beau
Des nutriments, des composés organiques, c'est pas du pipeau
Europe
Satellite de Jupiter
Sous la glace, océan liquide salé
Des fissures, de la banquise, champ magnétisé
Et des tas d'objets célestes dans le système solaire
Sans compter tous les Kepler extrasolaires
Et déjà de la zone d'habitabilité
Peut-être un faux repère pour nous égarer
Mais cela nous fait une belle jambe ma foi
Quand sur notre Terre, le capitalisme fait régner sa loi
Tout y est donc mesquin, tout y est donc étroit
Salut à vous
Les anarchistes d'autres mondes
Pauvres de nous, dans notre immonde
Pas de salut, par contre, pour les fascistes d'autres mondes
Dans tout autre monde, peut-être de l'immonde !
Car partout où se manifeste le capital
Sont fabriquées les avalanches du mal
Tout le monde y est cobaye
Pour y étudier des humains, les failles
Et souvent, derrière
En expérimentateurs, il y a la hiérarchie militaire
Et les effets des gaz et des drogues
Quand les têtes sont remplies de fog
Amphétamines, pervitine, méthédrine
LSD, BZ, cocaïne, se substituant à la bibine
Surtout en temps de guerre
La pensée militaire est mégère
Mais aussi en temps de paix
Les civils, une autre cible, en effet
Et des populations sous contrôle
Robotisation généralisée qui enrôle
Et donc pas seulement des savants ou des médecins nazis
Qui furent d'ailleurs engagés par un certain pays
Les USA, pour pointer encore en tête de l'ignominie
Et le soldat qui ne dormirait jamais
Et le soldat qui ne désobéirait jamais
Bref, le soldat parfait
Le citoyen qui ne réfléchirait plus  
Le citoyen qui accepterait tout
Le citoyen qui ne réfléchirait plus
Le citoyen qui ne contesterait plus
Le fasciste, pour le capital, c'est un fait
C'est le citoyen parfait
C'est à vomir, mais hélas, c'est vrai !
 
Patrice Faubert ( 2017 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Patrice Faubert.
Publié sur e-Stories.org sur 09.02.2017.

 
 

Commentaires de nos lecteurs (0)


Su opinión

Nos auteurs et e-Stories.org voudraient entendre ton avis! Mais tu dois commenter la nouvelle ou la poème et ne pas insulter nos auteurs personnellement!

Choisissez svp

Contribution antérieure Prochain article

Plus dans cette catégorie "Politique & Société" (Poèmes en français)

Other works from Patrice Faubert

Cet article t'a plu ? Alors regarde aussi les suivants :

Transinhumanisme ( transe inhumanisme ) - Patrice Faubert (Expérimental)
Promised man - Jutta Knubel (Amour et Romantisme)