Said Chourar

Vendredi et l'Heureux

Vendredi

Je suis née de festins sexuels
D’un père vraiment bien cruel
Et d’une tendre mère soumise
Et je vécus ainsi plein de crises
Mon enfance ne fut point fleurie
Et mon petit cœur en fut meurtri
L’école fut mon unique ouverture
Et je commençais à rêver de futur
Je fus ce qu’on nomme une rêveuse
Ma vie ne pouvait être qu’heureuse

Heureux

L’enfance est le meilleur des moments
Nous sommes insouciants aux tourments
Dis-moi mon Vendredi toutes tes peines
Raconte-moi tes petits rêves de reine

Vendredi

J’ai étudié avec toute mon ardeur
Et à l’ouvrage j’avais bien le cœur
J’ai atteint finalement la Terminales
Et c’est là que commença mon mal
Mon père me priva de mes études
Une fille de famille devait être prude
Et je me retrouvais bien prisonnière
Dans notre maison, mon seul univers
Finis les rêves, les projets d’avenir
Et mon destin allait être de souffrir


Heureux

L’ignorance de nos pauvres parents
Nous causa des tourments en torrents
Ils croyaient dans la valeur des mots
Mais ne savaient qu’ils étaient nos maux
Les parents se réfugient dans l’honneur
Un vulgaire mot qui reste sans valeur
Nos parents veulent être les gardiens
De leur sacré honneur qui n’est rien
Qu’une folie levée comme une épée
Sur d’innocentes filles à l’avenir sapé

Vendredi

Mon père m’enferma comme une bête
Et il ne me restait que de baisser la tête
J’avais le droit de manger et de me taire
Et tout avis autre était pour lui contraire
Mes parents me concoctaient mon avenir
Et il me fallait bien accepter et tout subir


Heureux

La bêtise des parents envers leurs filles
Sont autant de crimes dans nos familles
Les filles sont leurs innocentes victimes
Ils excellent dans leurs sordides crimes
Raconte- moi mon Vendredi ta souffrance
Je vois que tu as bien manqué de chance
Sur ton beau visage, je ne lis qu’amertume
Dans tes yeux, je vois un regard de brume

Vendredi

La maison devint mon bagne de toujours
Et il y avait tout sauf une vie d’amour
L’horreur était là présente à tout instant
Il y avait toutes les saisons sauf le printemps
L’hiver de mon père et l’été des frères
L’automne de mes sœurs et de ma mère
Le printemps était dans ma tête folle
Quand mon esprit dans les airs s’envole

Heureux

Les saisons passent et se ressemblent
L’être faible voit son horizon qui tremble
L’esprit malade s’accroche à toute bouée
Cherchant à changer sa vie toute écroulée
Les parents par honneur voient le mariage
Comme option pour toute fille bien sage




NB: Ce poème ne sera achevé que dans quelques temps. Attendre la suite car Vendredi sera éternelle.


Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Said Chourar.
Publié sur e-Stories.org sur 19.07.2011.

 
 

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