Patrice Faubert

Paraphysique de l´argutie

Au Cameroun
L'on repasse non des torchons
Mais des jeunes femmes, les futures nichons
Pour que les hommes n'aient plus envie d'elles
Pour leur éviter l'inceste, le viol, et autres horreurs
Car la femme non mutilée vit dans la terreur
Cela n'est pas forcément mieux ailleurs
L'économie nous rythme de ses humeurs
Telle heure pour manger
Telle heure pour se coucher
Telle heure pour se lever
Toutes les heures sont programmées
Et maintenant certains campings
Avec des arbitres comme sur un ring
Et j'exagère, mais cela va devenir vrai
Déjà l'on peut en apercevoir les traits
Impossible d'en sortir ou d'y entrer
A certaines heures, tout est règlementé
Ou alors, il faut faire de l'escalade
Si la nuit, l'on veut faire une ballade
Petit à petit, et en tous domaines
Les fascismes nous coupent les veines
Personne ne me croit, cela ne me fait aucune peine
Et les fascismes ont tellement d'autres noms
Mais peu importe, quand c'est la même rengaine
D'une façon l'autre, cela revient au même
Chaque jour le capital la sème
Un coup de bâton est un coup de bâton
En dépit de son appellation
Mais les grands esprits
Ces intellectuels de tous les régimes
Et autres experts de l'argutie
De la fausse conscience sont l'intime
Ils savent avec de grands mots
A la vérité, faire la peau
Et moi, je dis
Que le fascisme libéral
Est un fascisme qui est devenu subtil et surtout global
De tous les courants, il se rit
Car il est déjà dedans
Démocratie libérale ou autre farce, c'est hilarant
Et c'est encore dans certains endroits de mer
Que l'on retrouve le plus de réactionnaires
Midi et Sud-Est de la France
Là, c'est le record
Où le Front national fait ses meilleurs scores
Les riches achètent le soleil, c'est une connivence
Mais ce qui est nouveau, mais oui
C'est que la plupart des fascistes d'aujourd'hui
Ne savent même pas qu'ils sont des fascistes
Ne connaissant pour la plupart rien au fascisme
Il faudrait leur donner des cours
Et ainsi, ils se rendraient compte, qu'ils l'ont été toujours !
Les divers fascismes historiques ou imités
Mais en vérité
N'ont besoin d'aucune culture pour s'imposer
Seuls les chefs doivent savoir
Les masses sont là, servir et obéir, c'est son pouvoir
Les fascismes sont démagogues
Ils savent se déguiser en psychologues
La surpopulation
Fait le jeu de toutes les dictatures
Affichées ou cachées, c'est sa verdure
Car c'est dans le ventre des femmes
Que se trouve de futurs infâmes
Aucune vérité ne peut se dire
Rarement, on peut la lire
Cela n'intéresse plus personne
Plus aucune cloche ne sonne
L'écrire oui, mais la dire, c'est autre chose
Aucune vérité ne sent la rose !
Sans parler de la vérité en politique
Ridicule pitrerie, abjecte colique
Et puis chacun à sa vérité
Cela ne peut provoquer que l'hilarité
Tu as raison, j'ai raison, il a raison
Vous avez raison, nous avons raison, ils et elles ont raison
Comme toute l'humanité qui est science et philosophie
Même si c'est le contraire de l'évidence !
Je ne me sens pas coupable
De toutes les misères du monde
Misères connues ou inconnues, la même fronde
Car de les supprimer, je suis bien incapable
Je ne peux que les dénoncer
Et même si, seulement de loin, j'en suis l'associé !
Historiquement
Le fascisme mussolinien
N'était ni raciste, ni antisémite
Cela n'était pas sa moule frite
Il était avant tout nationaliste
Il était avant tout anticommuniste
Il brisait les grèves
C'était marche avec nous, ou alors crève !
Mais c'est une expression du capital
Quand il est au plus mal
Et si la nature est amorale
Le capital lui est immoral
L'argent est sa seule morale
Il n'en a pas toujours été ainsi
La société matrilinéaire fut une société d'anarchie
Il y a certes des milliers d'années
Et tout le monde l'a oublié !
Et même, c'est plus récent
Dans les îles du Pacifique Sud
Où tout est encore un peu  partagé, mais on l'élude
L'anarchie cela n'est pas délirant
Puisque il n'y a pas si longtemps
A des endroits de la planète Terre, tout fut collectivisé
Les femmes, les enfants, le boire, le manger
Tout est dans la structuration des mentalités
Toute femme devrait plaire à tout homme
Tout homme devrait plaire à toute femme
Mais nous avons des préjugés
Les âges, les critères de beauté
Ce qui est encore de la pensée séparée !
Le climat nous détermine aussi beaucoup
L'isolement mais surtout le froid
Cela mit les néandertaliens dans l'effroi
Pourtant bien costauds et aux poils roux
Voici 28000 ans ce fut leur fin, de la malchance,  c'est tout
Avec le cannibalisme de la faim
Et le manque de diversité génétique
Qui finalement, ridiculise la pensée raciste, voilà tout
Car le mélange c'est magique
Et la xénophobie est idiote, c'est pour les fous
Pas de mutation sans évolution
Pas d'évolution sans mutation
Il n'y a aucune race
Il n'y a que des traces !
300 nouvelles maladies infectieuses
En 60 ans, la réalité n'est jamais capricieuse
Comme la plupart des couples
Qui ne font que cohabiter
Car ils ne savent pas s'aimer
Même pour les plus souples
Le couple est une vieille fille acariâtre
Surtout pour les plus opiniâtres
Moi aux échecs répétés, sans me chercher noise
Comme me le disait le légionnaire Bébert
C'était forcé, avec des petites bourgeoises
Qui sont le plus souvent réactionnaires
Mais si vous connaissez
Une femme qui ne le soit pas, vous me la présenterez !
Tout ce que je fais pour toi
Tu me dois ça, tu as profité de moi
Et toutes les doléances habituelles
L'amour qui devient haine, une ritournelle !
Tout le monde profite de tout le monde
Mais aux autres, nous faisons la leçon
Nous voulons toujours avoir raison
Car c'est la rancune qui nous inonde
Personne n'est objectif
Tout le monde est réactif
Cela dit
Le fascisme libéral est partout chez lui
Il est si banalisé
Que partout il peut s'exprimer
Et à nouveau
Dans les élections, il peut et va s'imposer
Car il est de moins en moins sot
Et à nouveau
Les gens sans espoir, vont se jeter dans son eau
Il y a aussi cette peur généralisée
Savamment entretenue, pour diviser, pour dominer
Tous les pouvoirs savent en user !
Le monde va devenir de plus en plus terrifiant
Sans conscience, sans réflexion, indifférent
D'une médiocrité qu'aucun siècle n'avait atteint
Et à la fin c'est toujours le méchant qui gagne
Encore plus souvent qu'en football, l'Allemagne
Tout se joue dès l'école
Et à la fin, toute hiérarchie, rigole !
Et aussi cette inculture politique généralisée
D'une incommensurable bêtise infatuée
Satisfaite d'elle-même, à la cogitation castrée
Par toutes les diverses propagandes télévisées
C'est beaucoup plus efficace que toutes les armées
Ou les polices, là, pour gommer cette effarante réalité
Elles ne sont que les bras armés des diverses fractions du capital
Extrême gauche, gauche, droite, extrême droite, des armes fatales
Au cas où, le boniment irait au plus mal !


  Patrice Faubert ( 2014 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

 

Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Patrice Faubert.
Publié sur e-Stories.org sur 06.09.2014.

 
 

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