Patrice Faubert

De l'usine à la Chine ( à mon défunt père )

" Un vieillard qui meurt, c'est comme une bibliothèque qui brûle "

Un proverbe africain

Deux millions de kilomètres
Huit voitures en quelques décennies
Mon père avait beaucoup conduit
Même si rien ne le laissait plus paraître
Et à 91 ans, il savait que viendrait
Un autre jour, une autre nuit
Mais avec lui, je, nous serons toujours
Avec ma mère, 91 ans aussi
Qui fut de toute sa vie, sa seule mie
Comme son inséparable moitié
Pour dans le monde entier, voyager
Surtout en voiture, un peu en train
Un peu en avion
Ma mère, Eugénie Duck/Faubert, femme au foyer
Qui fut aussi une excellente nourrice agréée
Mon père, donc, André Faubert
Tous les jours, à l'usine, pour y travailler
D'abord la France
Au moment des congés payés, des vacances
Puis la Chine, les pyramides, et autres pays
Après la retraite, pour y donner sens
Deux millions de kilomètres
Huit voitures, quelques décennies
Mon père aimait conduire, aimait la route
Il fallait partir quelque part, coûte que coûte
C'était hier, dans les souvenirs, encore aujourd'hui
Mais tout est réducteur pour parler d'une vie
Toujours en moi, toujours en nous, il n'est pas vraiment parti

Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "


 

Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Patrice Faubert.
Publié sur e-Stories.org sur 15.09.2016.

 
 

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