Patrice Faubert
Paraphysique de thanatologie prématurée
Plus un travail est dur
Et moins, il est rétribué
En plus, il joue sur la santé
L'enfer est sur Terre, tout l'y imposture
Faut-il une mentalité d'acier
Aides-soignantes pour personnes âgées
Femmes de ménage en grande précarité
Du travail sous le tapis
Comme s'il s'agissait d'un vulgaire pipi
Et les ouvriers et les ouvrières
Force morale et force physique
De toute une dignité pas altière
Toute une invisibilité bien pratique
Naître pour en chier
Et sans jamais à aucune tâche, rechigner
Cela dit
Tout travail forcé
Corps et esprit, au tout lobotomisé
Là, sans chirurgie, mais du conditionné
Comme le sinistre pic à glace
Leucotomie transorbitaire qui efface
Et feu ( 1874 - 1955 ) Egas Moniz
De son origine, reçut le prix Nobel en 1949
Encore un fasciste, portugais, qui fut nobélisé
Tout expliquant une époque et sa mentalité
Quand la psychochirurgie voulait nous normaliser
Pas soigner, donc, mais tout ce qui pouvait déranger
USA, Mexique, et autres pays, aussi pour guérir de l'homosexualité
Et huit à neuf fois sur dix
Ce furent des femmes
Qui furent avant tout, lobotomisées !
La neurochirurgie
La psychiatrie
Longtemps aux mains d'une normalisation
USA, Mexique, Chine, URSS, toute une administration
Peut-être toujours et encore des Walter Jackson Freeman
Changement de registre, nouvelles cannes
Nouvelles technologies plus hypocrites
S'adaptant, rénovant, les coups de trique
Certes
L'alibi de soulager les souffrances psychiques
Du procédé moins mutilant mais périphérique
La société devenue si inhumaine
La société au tout devenant déveine
Tout y étant d'un devenu ou presque
Antipathique, sans que cela nous vexe
Aussi
Pour un peu limiter les suicides
Qui sont nonobstant comme un génocide
Antidépresseurs
Anxiolytiques
Neuroleptiques
Antalgiques
Tranquillisants
Qui nous sont comme des tiques
Qui nous sont comme du plastique
Comme justement tout travail forcé
Car, il faut manger, boire, se loger
Er rares sont les travaux qui ne sont de perpétuité !
Et dès la naissance
Dans une société de pure indécence
C'est comme la prison à perpétuité
Sans réduction de peine à espérer
Du travail forcé comme du guillotiné
Et à peine la retraite qu'il faut déjà crever
Ou alors et très rarement
Ou alors mais très chichement
Et selon de bons déterminants
Travail passion et non forcé
La passion du travail en forcené
Quand du plaisir finit par s'imposer
La science, l'écriture, le cinéma
Le sport, en activité de gala
Le moindre mal étant de chômer
Et encore, même là
Tout pouvant participer
Au maintien d'une société aliénée
Cela est encore autre chose
Mais elle est bien là, sans pause
L'on y souffre plus ou moins
Selon les classes sociales, c'est certain
Cependant
Pour tous et pour toutes
Dans nos gueules, en plein
De tout gouvernement
Des sadiques, voleurs, menteurs, génocidaires, crétins
Et se vendant des armes impunément
Comme une torture
Sur une échelle de 0 à 10, comme facture
Pas étonnant
Si l'on ne fait pas de vieux os
Comme une femme, qui, trop tôt, perdrait les eaux
Personne ne pouvant échapper au mauvais stress
Et là, elle peut aussi s'y abîmer, la richesse !
De la détresse psychologique
De la détresse physique
De la détresse professionnelle
De la détresse émotionnelle
De la détresse spirituelle
De la détresse intellectuelle
De la détresse sexuelle
De la détresse affective
De la détresse pécuniaire
De la détresse de toute misère
Bref, toutes les sortes de la détresse usuelle
Et sans compter
Toutes celles, indicibles, que l'on ne peut nommer
Avec toute une spécificité
D'époque, anthropologie de temporalité
C'est toujours sidérant l'histoire des mentalités
Et c'est toujours trop loin, même en trombe
Pour " J'irai cracher sur vos tombes "
Et l'acteur, feu ( 1949 - 2024 ) Niels Arestrup
Qui tourna dans " JE tu il elle " comme un stup
Mort jeune, finalement, fabuleux camionneur de Chantal Akerman
Mais logique, car, 392 biopesticides
Qu'il faut utiliser pour les vignes et autres intrépides
Tout pesticidé, pollué, le profit a tout dégueulassé
Lui, ne l'ignorait, d'avance, en cause de sa mortalité
Du faux naturel
Du vrai artificiel
Tous nos corps en sont imbibés
Toutes nos têtes en sont ravagées
En France, cent mille tonnes de pesticides par an
Record d'Europe, de l'interdit, soixante douze depuis un an
Mais 260 molécules mortifères autorisées
Pour à petit feu, nous tuer
Et tout peut très vite y changer
Et la maladie, la mort, survenant avec plus de rapidité !
Patrice Faubert ( 2025) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Patrice Faubert.
Publié sur e-Stories.org sur 01.01.2025.