Il titube, se relève, crie son impuissance
De ne plus jamais revivre, exister dans l’assistance
Il s’élève, hante les espaces sombres
Mais tombe tant que même la terre s’évanouit sous son poids
On dirait, nageant dans les airs, repoussant les siens
Que d’autres comme lui le tourmentent
Ahurit de ne point pouvoir se poser enfin
Il hurle mais le voile de la nuit le musèle
Il est mort, c’est sa mort, ce qui vit le sait mort
La peur est dans la vie, la terreur dans la crainte de mourir
Ce mort, tremble d’être mort face à d’autres morts
Il a peur de mourir, pourchassé par ces autres qu’il a vu mourir
La nuit infinie, l’obscurité insondable
L’âme tremble d’être nouvelle au royaume des anciens vivants
Tapis dans l’invisible, il cherche le souffle qu’il a perdu
Il traque du secours, car il a à se faire pardonner
Pieds à terre, il a banni la compassion
Evadée par le temps de la terre, aucun abri à l’horizon
Comme refusant le sort d’être mort
De la tête invisible il cherche un pan de lumière
Dans un ciel qui n’existe pas, ne préside que le néant
Images de vies blêmes, émotions mortes pour homme mort
Un cœur de même l’étrangle par le dénuement du ressenti
Au loin d’autres âmes hennissent, en lui une autre mort s’appesanti.
Toutes les droites appartiennent à son auteur Il a été publié sur e-Stories.org par la demande de Nadège Ango-Obiang.
Publié sur e-Stories.org sur 29.10.2013.
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